vendredi 2 mars 2007

Un mois après, où en est l'interdiction de fumer ?

Le 01 mars 2007 sur TF1

Les Français semblent se soumettre aux nouvelles règles,
et la qualité de l'air s'en ressent.

A voir ici

Pascal, à la Défense : "Nette atmosphère antifumeurs à tous les étages"

LEMONDE.FR | 01.02.07

Simple, dans mon administration il est partout interdit de fumer. Simple réglementation, difficulté pour moi comme pour tous les tabagiques de mon service. Impeccable accompagnement, consultations médicales pour arrêter sont les seules solutions proposées.

De plus, malgré le pointage obligatoire à chaque entrée/sortie, mon service prévient qu'il est interdit de sortir entre 9 h 15 et 11 h 30 et entre 14 h et 16 h 15. Mais je suis sorti à 11 h 15, provocation ? Uhm, un peu oui, mais surtout besoin de clope ! Au taf depuis 8h30 c'est long pour moi de rester sans fumer.

Je suis passible de sanction disciplinaire pour cet acte notoirement subversif ... Mais, bon, je pense qu'en validant mon entrée/sortie je ne prends pas de temps à mon administration pour m'adonner à mon vice !
Marrant, nous étions plusieurs complices au dehors en cette heure interdite.

Sinon, nette atmosphère antifumeurs à tous les étages, triomphalisme de certains qui exigeaient depuis longtemps la fermeture du seul endroit fumeur (local au 2ème sous-sol, 30 m2 pour 3000 personnes dans cette tour de la Défense...).

Les accros à la cigarette créent des embouteillages dans les ascenseurs

ELSA BEMBARON.

Conséquence inattendue de l'interdiction de fumer dans les bureaux, les ascenseurs sont pris d'assaut.

AVANT l'interdiction de fumer dans les bureaux, la donne était simple : entre huit heures et demie et dix heures, les salariés montaient à leur bureau. Désormais, il faut gérer les plus matinaux qui redescendent griller leur première cigarette « à contre-courant ». Conséquence de ce chassé-croisé, les temps d'attente aux ascenseurs explosent. « Il m'arrive d'attendre trois ou quatre minutes pour redescendre le matin », explique un consultant, fumeur, basé à la Défense. Fumeurs ou non, tous les salariés sont donc également pénalisés par ces nouvelles pratiques. Et, pour les sociétés, ces allers-retours incessants ont un coût.

Dix secondes d'attente supplémentaire par salarié dans un immeuble qui en héberge 2 000 équivalent à 7 000 heures de travail perdues chaque année, selon le fabricant d'ascenseur Koné ! « Ajoutez à cela une densification de la population dans les bureaux, pour des raisons économiques, et il devient urgent de mieux gérer les déplacements dans les immeubles », explique-on chez Otis.
Les fabricants d'ascenseurs ont donc imaginé une réponse adaptée aux immeubles de bureaux équipés de batteries d'ascenseurs. Un boîtier de commandes pour l'ascenseur est positionné dans le hall de l'immeuble ou sur le pallier. Il permet d'appeler l'ascenseur et de lui donner son étage de destination. Et remplace celui habituellement situé dans la cabine. « Ce système permet notamment de re-grouper les personnes en fonction de leur étage de destination et ainsi de limiter le nombre d'arrêts intermédiaires », explique-t-on chez Schindler.

Un « direct » pour le vingtième
Le gain de temps est double : l'attente est réduite et le trajet plus court. Dans une tour, les ascenseurs évoluent en moyenne à sept mètres par seconde et il leur faut quatre ou cinq étages pour ralentir. D'où l'intérêt de prendre un ascenseur « direct » pour fumer sa cigarette dans la rue lorsqu'on occupe un bureau au vingtième étage. Encore peu développé en France, ce système commence à s'imposer dans les immeubles de bureaux, particulièrement dans le quartier d'affaires de la Défense. Petite particularité, il peut être installé dans des immeubles existants, par exemple, à l'occasion d'une mise aux normes des ascenseurs.

mercredi 28 février 2007

Coulisses de Bruxelles: l'interdiction annulée

« 43 jours sans fumer ! »

Coulisses de Bruxelles, UE: 13/02/2007

« Le Parlement européen n’aura tenu que 43 jours sans fumer », s’amuse Gérard Onesta, vice-président (Vert) de l’Assemblée. En effet, le bureau, qui réunit les 14 vice-présidents et le Président, a décidé, hier, par 12 voix contre 1, celle d’Onesta, d’abroger l’interdiction absolue de fumer dans les locaux du Parlement en vigueur depuis le 1er janvier 2007, dont il a déjà été question ici. Des espaces fermés, avec extracteurs extérieurs, vont donc être installés dans les 37 lieux de travail que possède le Parlement à travers l’Union.

C’est en 2004 que celui-ci avait décidé de s’aligner sur la Commission qui venait de bannir totalement la cigarette de ses locaux. En décembre dernier, les questeurs se sont inquiétés du « réalisme » de la mesure : comment empêcher les députés de fumer ? Ne risquait-on pas de se mettre les journalistes à dos en leur interdisant de fumer au bar de la presse ? Un nouveau vote était organisé et confirmait l’interdiction totale. Mais, les vice-présidents du Parlement sont revenus à l’assaut : plusieurs incidents ont été signalés, des députés, cigarette au bec, narguant des huissiers et les mettant au défi de les punir… Et là, ils ont enfin emporté le morceau, en l’absence de Pierre Moscovici (PS) qui présidait la séance.

« Il va falloir faire des investissements lourds pour équiper tous nos locaux d’espaces fumeurs dotés d’extracteurs », se désole Gérard Onesta. « Certains bars vont même devoir être scindés ». « Le Parlement est en pleine contradiction », poursuit le député Vert : « c’est lui qui a durci la lutte contre le tabac, notamment en imposant les phrases du style « le tabac tue » en grands caractères sur tous les paquets ». Il craint surtout que les fumeurs continuent à fumer s’ils peuvent satisfaire trop facilement leur vice… Reste que le Parlement n’est pas le seul à montrer un minimum de tolérance pour ses fumeurs : le Conseil des ministres, lui aussi, a opté pour des espaces fumeurs fermés et dotés d’extracteurs. On voit mal les huissiers expulser un ministre surpris en train d’en griller une dans son bureau, réputé « espace public »…

mardi 27 février 2007

Le débat sur la cigarette n'est pas éteint dans les tribunes !

Alors que la cigarette est partie en fumée dans les lieux publics fermés, le 1er février, quelques bastions sportifs imprenables (les stades) profitent de leur immunité. Témoignages « respectueux », au stade d'Orléans-La Source.

Deux semaines que la cigarette est bannie des lieux publics fermés et couverts. Dans les halls et couloirs des enceintes sportives (gymnases, salles, complexes, dojos, patinoires...), les premiers effets se sont fait sentir le week-end dernier, pour celles qui n'avaient pas affiché « Interdit de fumer » depuis belle lurette.
Quid des stades, des tribunes où peuvent se côtoyer des centaines de spectateurs ? La loi ne s'est pas penchée sur ce cas... il est vrai ouvert aux quatre vents.
Au plus près du terrain, si l'exemple vient d'en haut, évoquons alors la situation au Stade de France. « Les gens n'ont pas le droit de fumer dans les loges, mais il n'y a pas d'interdiction en tribunes », explique une attachée de presse du monument de Saint-Denis, en précisant : « Chaque stade a sa propre politique... »
Cap vers celui d'Orléans-La Source, samedi dernier. À 19 heures, les footballeurs de l'USO se frottent à ceux de Bayonne (CFA). Aux guichets, Didier n'a reçu « aucune consigne » sur la cigarette.
« En tribunes, les gens sont capables d'être respectueux les uns envers les autres », espère-t-il. Bernard Ranoul, secrétaire général de l'USO, s'étonne : « On n'a pas reçu de courrier particulier de la part de la Fédération... »
Dans les rangs des spectateurs, on compte sur la bienveillance de chacun. Comme d'« hab' ». « Quand on est gêné par la fumée, on le dit gentiment », expliquent Patrice et Anita, de Huisseau-sur-Mauves, qui ne seraient pas contre une « interdiction totale dans les stades ».
Tout près du grillage, un petit groupe venu encourager un joueur de Bayonne a reçu le message. « On est habitué aux sports en extérieur, le foot, le rugby, et on n'a pas attendu que la loi passe : on ne fume jamais dans les tribunes, par respect », lancent en choeur - et la clope aux lèvres - Alain, Jules, Bernard et Marie-Françoise.

Nicotine ou chocolat...
Gérard, lui, ne mégote pas. Il se plie au règlement en vigueur... sur son lieu de travail. « Ça fait quarante ans que je fume dans les tribunes, mais je vais arrêter », assure le sexagénaire de Ménestreau-en-Villette. « Au bureau, je ne fume plus que dix cigarettes au lieu de vingt ! Ça veut bien dire que c'est le subconscient, la tête qui commande. Quand je suis dans un avion avec l'écriteau "Interdit de fumer", ça ne me pose pas de problème... »
Ce bel élan collectif est taclé par quelques rebelles qui investiront toujours les travées des stades, comme Stéphane, de Saint-Jean-le-Blanc. « Mais je tiens ma cigarette près du sol, je ne crache pas ma fumée vers les gens », rassure le quadragénaire, par ailleurs éducateur. « On nous a interdit de fumer sur les bancs de touche, et c'est un peu difficile. »
Du côté des bancs, justement, certains sont hors-jeu. Georges Cazeaux, le coach de Malesherbes (Division d'honneur), l'avoue sans détour. « J'ai fait un effort, dimanche dernier, à Tours (dauphin de Malesherbes). Je n'ai grillé qu'une cigarette, alors que parfois je ne suis pas loin du paquet », confesse l'entraîneur quadragénaire. Qu'en pensent les gens de son banc ? « Je fais attention, bien sûr. De toute façon, je suis toujours debout, et je me cache... »
Reste un remède, que Georges Cazeaux évoque : « C'est la nicotine ou le chocolat. J'ai toujours une tablette sur moi. Mais je n'ai pas envie de prendre 10 kg », rigole-t-il.
Partager une bouchée de chocolat en tribunes, plutôt qu'une bouffée de fumée, ce ne serait finalement pas plus sympa ?

Laurent Boubault.

dimanche 25 février 2007

Le Fumoir deviendra non fumeur

En janvier prochain, tous les lieux publics, y compris les restaurants et les bars, seront entièrement non fumeurs. Je suis allé demander au directeur du café restaurant Le Fumoir ce que cette loi risque de changer dans l’établissement.

Vendre 23 février 2007. 11H. Le Fumoir. 6 rue Am de Coligny, Paris 1.
Rencontre avec le directeur du Fumoir, M. Dominique Marchasson.


Emmanuel : Pourquoi ce café - restaurant s’appelle t il le fumoir ?

Dominique Marchasson : Les propriétaires du fumoir avaient auparavant créé le China Club, rue Oberkampf, dans le onzième. Dans ce restaurant-club, à l’étage, est aménagé un vrai fumoir. Très heureux de cet aménagement, les propriétaires du China Club avaient envie de créer un lieu de rencontre, dans le même esprit. Il est vrai qu’au Fumoir, la fumée est très présente.


E : Que va-t-il se passer pour Le Fumoir, en janvier prochain ?

DM : On va appliquer la loi. L’espace non fumeur s’étendra donc à la totalité de la salle. Mais le Fumoir gardera son nom de Fumoir.


E : Prévoyez vous d’aménager un espace « fumoir » à l’intérieur du restaurant, ou dans la bibliothèque ?

DM : Je ne pense pas non. On aménagera sans doutes la terrasse devant l’entrée, pour que nos clients puissent y fumer agréablement, et que le trottoir ne soit pas trop Sali. Mais il n’y aura aucun autre aménagement particulier.


E : Pensez vous que cette interdiction ait un effet négatif sur la fréquentation du restaurant ?

DM : Je ne le crois pas. Ces derniers temps, nous avons régulièrement dû agrandir l’espace non fumeur. C’est la tendance aujourd’hui. Alors cette interdiction ne vient qu’accélérer un mouvement déjà engagé par notre clientèle et nos habitués.


E : Quel est votre appréciation sur cette interdiction ?

DM: De toute façon, c’est bon pour ma santé et celle de tous les employés ici. Il faut reconnaître que nous respirons beaucoup de fumée en travaillant. Cette interdiction ne peut nous faire que du bien.