Alors que la cigarette est partie en fumée dans les lieux publics fermés, le 1er février, quelques bastions sportifs imprenables (les stades) profitent de leur immunité. Témoignages « respectueux », au stade d'Orléans-La Source.
Deux semaines que la cigarette est bannie des lieux publics fermés et couverts. Dans les halls et couloirs des enceintes sportives (gymnases, salles, complexes, dojos, patinoires...), les premiers effets se sont fait sentir le week-end dernier, pour celles qui n'avaient pas affiché « Interdit de fumer » depuis belle lurette.
Quid des stades, des tribunes où peuvent se côtoyer des centaines de spectateurs ? La loi ne s'est pas penchée sur ce cas... il est vrai ouvert aux quatre vents.
Au plus près du terrain, si l'exemple vient d'en haut, évoquons alors la situation au Stade de France. « Les gens n'ont pas le droit de fumer dans les loges, mais il n'y a pas d'interdiction en tribunes », explique une attachée de presse du monument de Saint-Denis, en précisant : « Chaque stade a sa propre politique... »
Cap vers celui d'Orléans-La Source, samedi dernier. À 19 heures, les footballeurs de l'USO se frottent à ceux de Bayonne (CFA). Aux guichets, Didier n'a reçu « aucune consigne » sur la cigarette.
« En tribunes, les gens sont capables d'être respectueux les uns envers les autres », espère-t-il. Bernard Ranoul, secrétaire général de l'USO, s'étonne : « On n'a pas reçu de courrier particulier de la part de la Fédération... »
Dans les rangs des spectateurs, on compte sur la bienveillance de chacun. Comme d'« hab' ». « Quand on est gêné par la fumée, on le dit gentiment », expliquent Patrice et Anita, de Huisseau-sur-Mauves, qui ne seraient pas contre une « interdiction totale dans les stades ».
Tout près du grillage, un petit groupe venu encourager un joueur de Bayonne a reçu le message. « On est habitué aux sports en extérieur, le foot, le rugby, et on n'a pas attendu que la loi passe : on ne fume jamais dans les tribunes, par respect », lancent en choeur - et la clope aux lèvres - Alain, Jules, Bernard et Marie-Françoise.
Nicotine ou chocolat...
Gérard, lui, ne mégote pas. Il se plie au règlement en vigueur... sur son lieu de travail. « Ça fait quarante ans que je fume dans les tribunes, mais je vais arrêter », assure le sexagénaire de Ménestreau-en-Villette. « Au bureau, je ne fume plus que dix cigarettes au lieu de vingt ! Ça veut bien dire que c'est le subconscient, la tête qui commande. Quand je suis dans un avion avec l'écriteau "Interdit de fumer", ça ne me pose pas de problème... »
Ce bel élan collectif est taclé par quelques rebelles qui investiront toujours les travées des stades, comme Stéphane, de Saint-Jean-le-Blanc. « Mais je tiens ma cigarette près du sol, je ne crache pas ma fumée vers les gens », rassure le quadragénaire, par ailleurs éducateur. « On nous a interdit de fumer sur les bancs de touche, et c'est un peu difficile. »
Du côté des bancs, justement, certains sont hors-jeu. Georges Cazeaux, le coach de Malesherbes (Division d'honneur), l'avoue sans détour. « J'ai fait un effort, dimanche dernier, à Tours (dauphin de Malesherbes). Je n'ai grillé qu'une cigarette, alors que parfois je ne suis pas loin du paquet », confesse l'entraîneur quadragénaire. Qu'en pensent les gens de son banc ? « Je fais attention, bien sûr. De toute façon, je suis toujours debout, et je me cache... »
Reste un remède, que Georges Cazeaux évoque : « C'est la nicotine ou le chocolat. J'ai toujours une tablette sur moi. Mais je n'ai pas envie de prendre 10 kg », rigole-t-il.
Partager une bouchée de chocolat en tribunes, plutôt qu'une bouffée de fumée, ce ne serait finalement pas plus sympa ?
Deux semaines que la cigarette est bannie des lieux publics fermés et couverts. Dans les halls et couloirs des enceintes sportives (gymnases, salles, complexes, dojos, patinoires...), les premiers effets se sont fait sentir le week-end dernier, pour celles qui n'avaient pas affiché « Interdit de fumer » depuis belle lurette.
Quid des stades, des tribunes où peuvent se côtoyer des centaines de spectateurs ? La loi ne s'est pas penchée sur ce cas... il est vrai ouvert aux quatre vents.
Au plus près du terrain, si l'exemple vient d'en haut, évoquons alors la situation au Stade de France. « Les gens n'ont pas le droit de fumer dans les loges, mais il n'y a pas d'interdiction en tribunes », explique une attachée de presse du monument de Saint-Denis, en précisant : « Chaque stade a sa propre politique... »
Cap vers celui d'Orléans-La Source, samedi dernier. À 19 heures, les footballeurs de l'USO se frottent à ceux de Bayonne (CFA). Aux guichets, Didier n'a reçu « aucune consigne » sur la cigarette.
« En tribunes, les gens sont capables d'être respectueux les uns envers les autres », espère-t-il. Bernard Ranoul, secrétaire général de l'USO, s'étonne : « On n'a pas reçu de courrier particulier de la part de la Fédération... »
Dans les rangs des spectateurs, on compte sur la bienveillance de chacun. Comme d'« hab' ». « Quand on est gêné par la fumée, on le dit gentiment », expliquent Patrice et Anita, de Huisseau-sur-Mauves, qui ne seraient pas contre une « interdiction totale dans les stades ».
Tout près du grillage, un petit groupe venu encourager un joueur de Bayonne a reçu le message. « On est habitué aux sports en extérieur, le foot, le rugby, et on n'a pas attendu que la loi passe : on ne fume jamais dans les tribunes, par respect », lancent en choeur - et la clope aux lèvres - Alain, Jules, Bernard et Marie-Françoise.
Nicotine ou chocolat...
Gérard, lui, ne mégote pas. Il se plie au règlement en vigueur... sur son lieu de travail. « Ça fait quarante ans que je fume dans les tribunes, mais je vais arrêter », assure le sexagénaire de Ménestreau-en-Villette. « Au bureau, je ne fume plus que dix cigarettes au lieu de vingt ! Ça veut bien dire que c'est le subconscient, la tête qui commande. Quand je suis dans un avion avec l'écriteau "Interdit de fumer", ça ne me pose pas de problème... »
Ce bel élan collectif est taclé par quelques rebelles qui investiront toujours les travées des stades, comme Stéphane, de Saint-Jean-le-Blanc. « Mais je tiens ma cigarette près du sol, je ne crache pas ma fumée vers les gens », rassure le quadragénaire, par ailleurs éducateur. « On nous a interdit de fumer sur les bancs de touche, et c'est un peu difficile. »
Du côté des bancs, justement, certains sont hors-jeu. Georges Cazeaux, le coach de Malesherbes (Division d'honneur), l'avoue sans détour. « J'ai fait un effort, dimanche dernier, à Tours (dauphin de Malesherbes). Je n'ai grillé qu'une cigarette, alors que parfois je ne suis pas loin du paquet », confesse l'entraîneur quadragénaire. Qu'en pensent les gens de son banc ? « Je fais attention, bien sûr. De toute façon, je suis toujours debout, et je me cache... »
Reste un remède, que Georges Cazeaux évoque : « C'est la nicotine ou le chocolat. J'ai toujours une tablette sur moi. Mais je n'ai pas envie de prendre 10 kg », rigole-t-il.
Partager une bouchée de chocolat en tribunes, plutôt qu'une bouffée de fumée, ce ne serait finalement pas plus sympa ?
Laurent Boubault.