« 43 jours sans fumer ! »
Coulisses de Bruxelles, UE: 13/02/2007« Le Parlement européen n’aura tenu que 43 jours sans fumer », s’amuse Gérard Onesta, vice-président (Vert) de l’Assemblée. En effet, le bureau, qui réunit les 14 vice-présidents et le Président, a décidé, hier, par 12 voix contre 1, celle d’Onesta, d’abroger l’interdiction absolue de fumer dans les locaux du Parlement en vigueur depuis le 1er janvier 2007, dont il a déjà été question ici. Des espaces fermés, avec extracteurs extérieurs, vont donc être installés dans les 37 lieux de travail que possède le Parlement à travers l’Union.
C’est en 2004 que celui-ci avait décidé de s’aligner sur la Commission qui venait de bannir totalement la cigarette de ses locaux. En décembre dernier, les questeurs se sont inquiétés du « réalisme » de la mesure : comment empêcher les députés de fumer ? Ne risquait-on pas de se mettre les journalistes à dos en leur interdisant de fumer au bar de la presse ? Un nouveau vote était organisé et confirmait l’interdiction totale. Mais, les vice-présidents du Parlement sont revenus à l’assaut : plusieurs incidents ont été signalés, des députés, cigarette au bec, narguant des huissiers et les mettant au défi de les punir… Et là, ils ont enfin emporté le morceau, en l’absence de Pierre Moscovici (PS) qui présidait la séance.
« Il va falloir faire des investissements lourds pour équiper tous nos locaux d’espaces fumeurs dotés d’extracteurs », se désole Gérard Onesta. « Certains bars vont même devoir être scindés ». « Le Parlement est en pleine contradiction », poursuit le député Vert : « c’est lui qui a durci la lutte contre le tabac, notamment en imposant les phrases du style « le tabac tue » en grands caractères sur tous les paquets ». Il craint surtout que les fumeurs continuent à fumer s’ils peuvent satisfaire trop facilement leur vice… Reste que le Parlement n’est pas le seul à montrer un minimum de tolérance pour ses fumeurs : le Conseil des ministres, lui aussi, a opté pour des espaces fumeurs fermés et dotés d’extracteurs. On voit mal les huissiers expulser un ministre surpris en train d’en griller une dans son bureau, réputé « espace public »…
C’est en 2004 que celui-ci avait décidé de s’aligner sur la Commission qui venait de bannir totalement la cigarette de ses locaux. En décembre dernier, les questeurs se sont inquiétés du « réalisme » de la mesure : comment empêcher les députés de fumer ? Ne risquait-on pas de se mettre les journalistes à dos en leur interdisant de fumer au bar de la presse ? Un nouveau vote était organisé et confirmait l’interdiction totale. Mais, les vice-présidents du Parlement sont revenus à l’assaut : plusieurs incidents ont été signalés, des députés, cigarette au bec, narguant des huissiers et les mettant au défi de les punir… Et là, ils ont enfin emporté le morceau, en l’absence de Pierre Moscovici (PS) qui présidait la séance.
« Il va falloir faire des investissements lourds pour équiper tous nos locaux d’espaces fumeurs dotés d’extracteurs », se désole Gérard Onesta. « Certains bars vont même devoir être scindés ». « Le Parlement est en pleine contradiction », poursuit le député Vert : « c’est lui qui a durci la lutte contre le tabac, notamment en imposant les phrases du style « le tabac tue » en grands caractères sur tous les paquets ». Il craint surtout que les fumeurs continuent à fumer s’ils peuvent satisfaire trop facilement leur vice… Reste que le Parlement n’est pas le seul à montrer un minimum de tolérance pour ses fumeurs : le Conseil des ministres, lui aussi, a opté pour des espaces fumeurs fermés et dotés d’extracteurs. On voit mal les huissiers expulser un ministre surpris en train d’en griller une dans son bureau, réputé « espace public »…