vendredi 9 mars 2007

Etats-Unis : interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants

Par Séverine Alibeu - le Samedi 06 janvier 2007

Aux Etats-Unis, il faudra choisir entre fumer en voiture ou conduire ses enfants de moins de 6 ans à l'école ! Un ouragan de lois est passé à ce propos sur l'Arkansas, la Louisiane et le Texas : interdiction aux conducteurs de griller une cigarette au volant en transportant des enfants. L'Etat de Californie s'y met : une proposition de loi est au goût du jour au Parlement, interdisant la cigarette sur les plages, dans les parcs nationaux et dans les voitures transportant des enfants. Dans une tribune publiée par le quotidien USA Today, le représentant démocrate au parlement de l'Arkansas Bob Mathis qui a mis en place cette interdiction, a déclaré : "Les adultes ont-ils le droit d'exposer les enfants au tabagisme passif ? Ma réponse est non (...). Faire respirer de la fumée aux enfants est une forme d'abus envers les enfants". Si jamais l'automobiliste se fait attraper une cigarette à la main, il encourt une amende de 25 dollars. En Californie, elle équivaudrait à 100 dollars. Sept Etats et plusieurs villes envisagent de faire aussi cette guerre au tabagisme passif.

jeudi 8 mars 2007

Retraité: Droit de Fumer dans sa chambre

Interdiction de fumer dans les lieux publics mais autorisation dans les chambres en maison de retraite

A compter d'aujourd'hui 1er février, selon le décret publié le 16 novembre 2006, il est désormais interdit de fumer dans tous les lieux publics, toutefois le ministre de la Santé Xavier Bertrand autorise les résidents en maison de retraite à continuer à fumer dans leur chambre uniquement.

Ca y est ! C'est fini. Il n'est désormais plus possible de fumer dans les lieux publics. Certes, les cafés, bars-tabacs, restaurants, discothèques, casinos, bénéficient d'un délai supplémentaire, jusqu'au 1er janvier 2008, mais pour le reste c'est terminé. Pourtant, comme chacun le sait, toute règle a ses exceptions.

Ainsi, le ministre de la Santé (ancien fumeur) indiquait en novembre dernier que les substituts de domicile, à savoir les chambres des résidents en maison de retraite, les chambres d'hôtels et les cellules de prison ne seraient pas concernées par cette loi.

Comme l'a confirmé à l'époque Xavier Bertrand, les personnes âgées vivant dans une maison de retraite pourront donc continuer à fumer dans leur espace privé, c'est à dire dans leur chambre uniquement –ou à l'air libre- et non dans les espaces communs. Et de bien préciser qu'il s'agit bien là, d'une décision nationale et non d'une possibilité laissée à l'appréciation des seuls directeurs.

En revanche, pour des raisons évidentes de sécurité (risque d'incendie), les résidants ne doivent pas fumer dans leur lit. « Jusqu'à présent, nous vivions dans une situation de tolérance. Les résidants fumaient dans la cafétéria, les couloirs et les chambres, explique un directeur de maison de retraite d'un article du Figaro. Nous les incitions à fumer dans les salles communes pour éviter les accidents. Car il y a toujours un risque. » .../...

L'Association des directeurs d'établissements pour personnes âgées (Adehpa) se dit satisfaite de cette position qui respecte les droits des personnes âgées. En octobre dernier, cette structure avait demandé « que la future interdiction de fumer ne concerne pas les chambres des maisons de retraite qui doivent être considérées comme des espaces privatifs ». Elle soulignait également à l'époque « qu'en terme de santé publique, il était difficile d'expliquer à un fumeur de 90 ans qu'il devait renoncer à la cigarette pour son bien, ce qui d'ailleurs se révèlerait totalement inefficace »

Ainsi, suite au décret du 16 novembre, l'Adehpa confirme dans un communiqué avoir donné son accord sur la non installation d'espaces fumeurs dans les établissements et estime qu'un équilibre a été trouvé entre droits et obligations des personnes âgées, d'une part, et sécurité et liberté, d'autre part.

A partir du mois de mars prochain, un baromètre mensuel mesurera les effets sur la santé de l'interdiction de fumer basé sur le modèle de ce a déjà été fait en matière de sécurité routière.

mercredi 7 mars 2007

La nouvelle interdiction de fumer dans les lieux publics trouve un soutien au Conseil d'Etat

LEMONDE.FR avec AFP | 05.03.07 |

Les requêtes en annulation du décret d'interdiction de fumer dans les lieux publics doivent être rejetés. C'est ce qu'a recommandé, lundi 5 mars, le commissaire du gouvernement du Conseil d'Etat, Luc Derepas. Sept requêtes en annulation pour
"excès de pouvoir" avaient été déposées, notamment par la Confédération des chambres syndicales départementales des débitants de tabac de France et diverses associations de fumeurs de pipe. Le Conseil d'Etat rendra sa décision définitive dans plusieurs semaines. Le commissaire Luc Derepas, chargé de lire le droit, a estimé que ce décret était justifié par"la nécessité d'adopter une politique plus active" pour lutter contre "le tabagisme actif et le tabagisme passif" qui causent respectivement 60 000 et 5 000 morts par an en France. Les opposants au décret entré en vigueur le 1erfévrier ont évoqué les "atteintes" à la liberté d'entreprendre et aux libertés individuelles. Certains ont fustigé les '"normes impossibles à mettre en œuvre", en faisant allusion aux "espaces fumeurs clos et ventilés" que le décret autorise. Luc Derepas a précisé que le législateur "ne voyait pas la création de lieux fumeurs comme une obligation mais comme une faculté".

"EXEMPLARITÉ ET AUTORITÉ"

Une enseignante de mathématiques figure parmi ceux qui ont demandé l'annulation du décret signé le 15 novembre 2006. Elle a demandé un recours spécifique contre l'interdiction totale de fumer dans les établissements scolaires, qui, de fait, empêche les enseignants de fumer. Luc Derepas a estimé que la baisse de la consommation de tabac chez les jeunes était "un objectif prioritaire". A cet égard, il a appelé les enseignants à faire "figure d'exemplarité et d'autorité".

lundi 5 mars 2007

La fin annoncée du narguilé

COMMERCES. LES BARS À CHICHA CRAIGNENT L'APPLICATION DE L'INTERDICTION DE FUMER DANS LES LIEUX PUBLICS EN 2008.

La Dépêche du Midi
03.03.2007


L'interdiction de fumer dans les lieux publics sera totale au 1er janvier 2008. Certains commerces sont en sursis pour moins d'un an : les bars à chicha.

Au Chicha Lounge, une dizaine de jeunes sont assis autour dun narguilé, se faisant passer le tuyau pour fumer. On évolue dans un brouillard qui ne semble pas gêner la clientèle.

« Si les gens viennent ici, c'est pour fumer avant tout », explique Amrane, le patron de l'établissement. Et pour la question du personnel, le jeune homme est clair : « C'est pas comme les grands bars, c'est familial. Ça ne nous pose aucun problème de travailler dans ces conditions ».

Une dizaine d'endroits de ce type sont apparus à Toulouse ces dernières années.

DES ENDROITS PRÉVUS SPÉCIALEMENT POUR ÇA

Amrane a ouvert il y a à peine 7 mois et ne comprend pas : « On nous laisse ouvrir alors que dans un an on va peut-être mettre la clé sous la porte. C'est dommage de briser les ailes de jeunes qui montent un commerce ». D'autres produits que le narguilé sont évidemment proposés : thé, boissons fraîches ou pâtisseries comme à la Rose des sables. « Mais c'est le narguilé qui fait venir les gens ici », précise Mohamed, affairé derrière son comptoir.

Les consommateurs ne comprennent pas non plus. Vincent aime ces endroits. « C'est sympa de fumer ici, avec un bon thé et quelques potes à côté », explique le jeune homme avant de tirer une bouffée. Et d'ajouter : « Pourquoi empêcher les gens de fumer dans des endroits spécialement conçus pour ça ? » À côté de lui Mélanie ajoute : « Ça ne résoudra pas le problème de santé. Si ça ferme, on fumera chez nous, mais ce sera moins agréable comme cadre. »

Le seul espoir qui reste à ces commerçants, c'est qu'une dérogation leur soit accordée étant donné que leur activité est basée sur la consommation du tabac. « Ça se fait dans d'autres pays », justifie Amrane. Une pétition circule d'ailleurs sur Internet, demandant une exception pour les bars à chicha, afin de « ne pas voir disparaître ces lieux de détente et de convivialité ». Le temps presse, Amrane et Mohamed ont moins d'un an pour espérer une modification éventuelle de la loi.

R.Cazamea