A compter d'aujourd'hui 1er février, selon le décret publié le 16 novembre 2006, il est désormais interdit de fumer dans tous les lieux publics, toutefois le ministre de la Santé Xavier Bertrand autorise les résidents en maison de retraite à continuer à fumer dans leur chambre uniquement.
Ca y est ! C'est fini. Il n'est désormais plus possible de fumer dans les lieux publics. Certes, les cafés, bars-tabacs, restaurants, discothèques, casinos, bénéficient d'un délai supplémentaire, jusqu'au 1er janvier 2008, mais pour le reste c'est terminé. Pourtant, comme chacun le sait, toute règle a ses exceptions.Ainsi, le ministre de la Santé (ancien fumeur) indiquait en novembre dernier que les substituts de domicile, à savoir les chambres des résidents en maison de retraite, les chambres d'hôtels et les cellules de prison ne seraient pas concernées par cette loi.
Comme l'a confirmé à l'époque Xavier Bertrand, les personnes âgées vivant dans une maison de retraite pourront donc continuer à fumer dans leur espace privé, c'est à dire dans leur chambre uniquement –ou à l'air libre- et non dans les espaces communs. Et de bien préciser qu'il s'agit bien là, d'une décision nationale et non d'une possibilité laissée à l'appréciation des seuls directeurs.
En revanche, pour des raisons évidentes de sécurité (risque d'incendie), les résidants ne doivent pas fumer dans leur lit. « Jusqu'à présent, nous vivions dans une situation de tolérance. Les résidants fumaient dans la cafétéria, les couloirs et les chambres, explique un directeur de maison de retraite d'un article du Figaro. Nous les incitions à fumer dans les salles communes pour éviter les accidents. Car il y a toujours un risque. » .../...
L'Association des directeurs d'établissements pour personnes âgées (Adehpa) se dit satisfaite de cette position qui respecte les droits des personnes âgées. En octobre dernier, cette structure avait demandé « que la future interdiction de fumer ne concerne pas les chambres des maisons de retraite qui doivent être considérées comme des espaces privatifs ». Elle soulignait également à l'époque « qu'en terme de santé publique, il était difficile d'expliquer à un fumeur de 90 ans qu'il devait renoncer à la cigarette pour son bien, ce qui d'ailleurs se révèlerait totalement inefficace »
Ainsi, suite au décret du 16 novembre, l'Adehpa confirme dans un communiqué avoir donné son accord sur la non installation d'espaces fumeurs dans les établissements et estime qu'un équilibre a été trouvé entre droits et obligations des personnes âgées, d'une part, et sécurité et liberté, d'autre part.
A partir du mois de mars prochain, un baromètre mensuel mesurera les effets sur la santé de l'interdiction de fumer basé sur le modèle de ce a déjà été fait en matière de sécurité routière.