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mardi 17 avril 2007

Si il n'y a pas de fumée, Alors il y a moins de fumée - Une étude Irlandaise

Incroyables ! Ils sont trop forts !
Alors voila, on a payé des gens, pour aller boire un verre dans des pubs iralndais, en Irlande, et pour vérifier qu'il y a beaucoup moins de fumée de tabac dans l'aire depuis qu'il y est interdit de fumer.
Je trouve hallucinant que LeMonde.fr publie une telle idiotie.
La grande nouvelle: si personne ne fume, il y a nettement mois de fumée dans l'air !
La médicalisation de toute notre société nous fait perdre un peu le sens de la réalité non ?


Irlande: l'interdiction de fumer a fait baisser la pollution dans les pubs (étude)
Le Monde.fr 16.04.07


L'interdiction de fumer dans les lieux publics imposée en Irlande depuis mars 2004 s'est traduite par une baisse de 83% de la pollution de l'air dans les pubs, améliorant ainsi la santé des employés, a conclu lundi une étude scientifique.

Cette recherche, menée par l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, a porté sur 81 barmen de 42 pubs de Dublin avant et après la mise en place de l'interdiction.

Elle a noté une diminution de 83% de la pollution, de 80% de la production d'agents cancérigènes comme le benzène et de 79% du monoxyde de carbone exhalé.

"Une interdiction complète de fumer sur les lieux de travail débouche sur une réduction significative de la pollution de l'air dans les pubs et une amélioration de la santé respiratoire des barmen", affirme cette étude.

L'Irlande a été le premier pays européen à interdire totalement le tabac dans les lieux publics, en mars 2004.

Le tabac fait environ 6.000 morts chaque année en Irlande, pour une population d'un peu plus de 3,7 millions d'habitants.

mardi 10 avril 2007

Interdiction de Fumer: Alain Gérard Slama répond

Je partage avec Alain Gérard Slama beaucoup de point de vues.
Celui sur la cigarette s'ajoute donc.
C'est exactement ces raisons qui motivent mon blog.

Merci à lui, donc !


D'ALAIN-GÉRARD SLAMA.
Le Figaro le 02 février 2007


Quand fumer devient un délit

Qu'il faille lutter contre l'abus du tabac, c'est l'évidence. Cet abus a brisé assez de bonheurs et de destins. Qu'il faille lutter contre le simple usage du tabac chez les jeunes n'est pas moins nécessaire. C'est beaucoup plus discutable en ce qui concerne les adultes, sauf à considérer ceux-ci comme des mineurs. La principale difficulté vient du «tabagisme passif», dont les méfaits sont démontrés chez le nourrisson, l'enfant et l'adolescent, et qui peut provoquer des troubles cardiaques et respiratoires chez les adultes en cas d'exposition régulière et prolongée.

Bien que difficiles à distinguer des effets des pollutions ordinaires, ces données doivent être prises en compte. Elles l'ont été, il y a quinze ans, par les lois Evin. Or voici que, sous la pression des associations des droits des non-fumeurs, ces lois viennent d'être jugées insuffisantes. Le gouvernement s'est laissé entraîner à un nouveau texte d'interdiction aggravée, tandis que les fumeurs font l'objet, dans les médias, d'une campagne de propagande d'un infantilisme affligeant. Bien entendu, le décret du 16 novembre 2006 entré en vigueur depuis le 1er février n'a pas tout faux. L'interdiction de fumer dans les moyens de transport collectif se justifie dans les cabines et les wagons, beaucoup moins dans les gares. La proscription du tabac dans les cours de récréation et les lieux d'hébergement des mineurs aurait dû intervenir depuis longtemps. Mais le premier alinéa du décret, interdisant de fumer
«dans tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent des lieux de travail», étend de façon abusive des contraintes qui, admissibles dans l'espace public où l'Etat doit donner l'exemple, ne le sont pas dans l'espace privé. Il aurait été normal que les dirigeants des entreprises, restaurants, cafés ou hôtels soient invités à négocier des accords avec leur personnel, sous le contrôle des inspecteurs du travail. A défaut, l'interdiction générale, sous réserve de l'installation de locaux d'une étanchéité draconienne, aura pour effet d'écarter de l'embauche ceux qui auront l'imprudence d'avouer que la cigarette fait partie des aménités de leur vie.

Bref, fumer est devenu un délit. Loin de constituer un progrès, le nouveau texte consacre une succession d'échecs : échec de l'éducateur, du médecin ; échec du législateur entraîné dans une fuite en avant. La vigilance des règles préventives, destinées à encadrer un ordre sans conflit, ne laisse plus la moindre place à l'apprentissage des codes de civilité. L'exercice de la liberté doit s'arrêter là où il nuit à autrui, mais la vie en commun exige aussi de chacun qu'il consente à payer sa part de la liberté des autres. Apparemment, aux yeux du plus grand nombre, la liberté ne vaut plus un sou, et l'argument du coût de la Sécurité sociale, qui pourrait être corrigé par l'assurance, est devenu dirimant.

Avec pour idéal zéro risque, zéro tolérance et zéro responsabilité, les idéologues du droit opposable à l'air pur nous préparent un monde irrespirable.

samedi 7 avril 2007

Fumer rend improductif - From the US

Et les gens qui prennent un dessert en déjeunant sont probablement moins productifs ?
Et ceux qui ont plus de 55 ans, perdent plus de temps dans les escaliers ?
Et ceux qui sont gros, vont moins vite d'un bureau à un autre, et font perdre du temps donc de l'argent aux entreprises ?

La grande nouvelle ! Entendes bien, on ne s’en doutait pas : Fumer rend malade ! Fumer fait perdre du temps !
En voila un résultat qui nécessitait des études scientifiques !

Avec des raisonnement comme ceux ci, on n’a pas fini de discriminer sur n'importe quel critères. C'est terrifiant en fait.


Merci à SCS pour m'avoir fait parvenir cet article paru sur Bloomberg.com le 29 mars 2007


Smokers Take More Sick Leave, Make Poorer Workers

By Etain Lavelle

March 29 (Bloomberg) -- Smokers take an additional eight days of sick leave a year and are more likely to perform poorly in the workplace compared with non-smokers, according to two new studies published today.

Smokers in Sweden took extra days off sick compared with their non-smoking colleagues, researchers at the Free University of Amsterdam said. A separate analysis of the career progression of women entering the U.S. Navy found tobacco users performed worse than non-smokers.

Tobacco is the second major cause of death in the world, claiming one in 10 adults, and the fourth-most-common risk factor for disease, according to the World Health Organization in Geneva. People who smoke tend to choose riskier jobs and have poorer health, researchers said.

``Cigarette smoking might simply be a marker for other underlying factors such as non-conformity and high risk-taking, that contribute to poorer performance,'' San Diego State University researcher Terry Conway wrote in an article in the U.K. journal Tobacco Control.

In the Swedish study, Petter Lundborg and colleagues analyzed national data on sickness absence in 14,000 workers between 1988 and 1991. Smokers took an extra 11 days off compared to non-smokers, which was adjusted to eight days to account for the nature of their jobs and underlying health.

Sick Days

Smokers took an average of 34 sick days a year, compared with 20 days taken by those that never smoked, and 25 days taken by former smokers. At an average of 25 days a year, Sweden's sickness-absence rate is the highest of all countries in the Organization for Economic Cooperation and Development. The U.S. average is nine days.

``The results suggest that policies that reduce and/or prevent smoking may also reduce the number of days of sick leave,'' Lundborg and colleagues wrote in Tobacco Control.

Countries across the European Union have banned smoking in public places, including Ireland, Italy, Malta, Spain and Norway. A ban will be in place across the U.K. starting in July after England, Wales and Northern Ireland join Scotland, which barred the practice last year.

Lundborg recommends further research into the correlation between sick leave and smoking, as factors other than tobacco use may play a part in the absences.

In the U.S. Navy study, researchers reviewed the career progression of almost 5,500 women entering the U.S. Navy between 1996 and 1997, Conway said.

The smokers were more likely to be discharged for medical reasons, bad behavior, misconduct, drug misuse and personality disorders, compared to non-smokers. They were also more likely to leave before they had served their full term and be paid less.

The study was supported by the U.S. Department of Defense. There are currently around 59,000 women serving in the U.S. Navy.

Tobacco Control is produced by the BMJ Publishing Group Ltd., an arm of the British Medical Association. The association has no control over the journal's editorial policy or content.

To contact the reporter on this story: Etain Lavelle in London at at elavelle1@bloomberg.net

Last Updated: March 29, 2007 10:19 EDT

vendredi 6 avril 2007

Interdiction de Fumer dans les restaurants: Un député engage enfin une réflexion publique

Enfin ! Une porte s'ouvre ?
Même si les termes employés ne me conviennent pas forcément, il faut reconnaître que c'est un premier pas vers une papproche plus réaliste.

vendredi 6 avril 2007 - Bienpublic.com

le député préconise un AMÉNAGEment de LOI

Tabac : François Sauvadet au secours des bistrots

Sans occulter les enjeux de santé publique, François Sauvadet, député de la IVe circonscription de Côte-d'Or, souhaite aménager l'interdiction de fumer dans les lieux publics en fonction de la taille de l'établissement, « afin de ne pas condamner l'activité » des petites structures.

«Il n'est pas question de revenir en arrière et les enjeux de santé publique sont trop importants : 60 000 fumeurs décèdent chaque année en France, tandis que 5 000 personnes sont victimes du tabagisme passif. Mais il est important de redonner une certaine liberté aux responsables de petits cafés notamment, afin de ne pas condamner leur activité. » Pragmatique, le député de la IVe circonscription François Sauvadet, vient de déposer une proposition de loi tendant à aménager l'interdiction du tabac en fonction de la taille de l'établissement concerné.

En clair, ce texte, « déjà signé par certains parlementaires », et qui pourrait être débattu après les élections législatives avec la nouvelle composition de l'Assemblée nationale, prévoit de donner le choix aux propriétaires de petits bars et autres cafés restaurants.
« Par dérogation (.), les cafés, hôtels, restaurants, discothèques et bars-tabacs de moins de 100 m2 font le choix, avant le 31 décembre 2007, d'être totalement ''fumeur'' ou totalement ''non fumeur''. Dans le cas où l'établissement choisit d'être fumeur, il se dote d'un dispositif d'extraction aux normes en vigueur. » 50 % de baisse du chiffre d'affaires Les établissements de plus 100 m2, « sont ''non-fumeur'', mais peuvent se doter avant le 31 décembre 2007, d'une salle ''fumeur'', totalement hermétique et équipée, d'un dispositif d'extraction ». En clair : plus d'interdiction totale, mais des aménagements, selon la volonté des professionnels et bien sûr, des clients. « Le principe de la protection contre le tabagisme doit être garanti et respecté », précise le candidat à sa propre succession. Mais « les exemples européens ont montré les conséquences économiques catastrophiques engendrées par cette mesure, dans les bars, les cafés et les restaurants », poursuit François Sauvadet, avançant le chiffre de 50 % de baisse du chiffre d'affaires, « quand ils ne sont pas contraints à la fermeture ».

Des lieux de vie. « Pour être acceptée de tous, une nouvelle législation doit concilier les différents intérêts en présence. Nous ne pouvons pas condamner les commerces de proximité, qui représentent, au-delà des considérations économiques, les derniers lieux de vie et de convivialité. » Liberté des uns, liberté des autres. Avant même de se représenter devant les urnes, le député UDF planche déjà sur ce prochain mandat qu'il espère tant, et pour lequel, il vient d'entrer en campagne. Signe de sa confiance ?

J.-Ph.G.

mardi 20 mars 2007

Danemark: Interdiction de Fumer dés le mois d'Août

Interdiction de fumer dans les lieux publics au Danemark en août prochain

Canadian Press | Tuesday, March 20, 2007


COPENHAGUE (AP) - Pour protéger les non-fumeurs des volutes cancérigènes, le gouvernement danois a annoncé mardi qu'il allait interdire la cigarette dans les lieux publics à compter du mois d'août. "Il ne sera plus permis de fumer à l'intérieur sur les lieux de travail, dans les institutions éducatives, les transports publics et les restaurants", a déclaré le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

L'Irlande, l'Italie, Malte, la Norvège, la Suède et l'Ecosse interdisent déjà aux fumeurs de s'en griller une dans les bars et les restaurants. Initialement prévue le 1er avril, la prohibition danoise n'entrera en vigueur que le 15 août, le gouvernement octroyant un délai d'adaptation aux lieux accueillant les accros de la clope. Les fumeurs pourront en effet continuer à s'abîmer les poumons dans des pièces séparées, voire au travail s'ils ne partagent pas leur bureau.

© La Presse Canadienne 2007

vendredi 16 mars 2007

Les débitants de tabac répondent

Le site 20minutes.fr publie aujourd'hui une discussion entre les internanutes et M. Le Pape, président de la confédération des débitants de tabac.


Un extrait:
9 - Vous sentez vous un peu responsable des morts du cancer dû à la cigarette ? – Vincent

Cela me surprend…on ne pose jamais cette question aux vendeurs de voitures à propos des victimes des accidents de la route ! Comme tous les Français, les buralistes partagent un certain nombre de préoccupations sur les problèmes de santé. Nous sommes des citoyens comme tout le monde. Et nous pensons que dans le domaine de la santé tout doit passer par un travail en profondeur. Et non par « les artifices » de la santé spectacle.


A suivre sur 20minutes.fr

mercredi 14 mars 2007

Interdiction de fumer dans les bars à Chicha

Le premier reportage de ce journal nous concerne donc.

mardi 13 mars 2007

Les lieux de la nuit face au casse-tête des réglementations

Lois sur la protection des mineurs, l'alcool, les nuisances sonores ou le tabac. Les exploitants s'interrogent sur leur capacité à faire appliquer les textes

Le Monde - Article paru dans l'édition du 03.03.07

Les 26, 27 et 28 février, La Maroquinerie, salle de concert parisienne, a dû fermer ses portes sur décision de la préfecture de police. Motif invoqué : « trouble à l'ordre public dû à l'alcoolisation d'un mineur ».

La salle risquait neuf jours de fermeture, le préfet a minoré la sanction. S'il ne remet pas en cause le trouble provoqué par les jeunes gens à la sortie du concert, le directeur des lieux rappelle que la mineure en question avait 17 ans et demi.

En décembre 2006, Le Lavoir moderne parisien était frappé de la même décision, pour une semaine, du 30 décembre au 8 janvier. Cette fois-ci, pour cause de tapage diurne, lors du festival d'été « Nous sommes tous des Africains », qui s'est tenu du 14 juin au 16 septembre 2006, et ouverture illicite d'un débit de boissons. L'établissement possède pourtant une licence de restaurant.

« Récemment, lors du concert d'un de ces jeunes groupes de rock à la mode, le public avait entre 14 et 18 ans, raconte Sarah Schmitt, directrice du Nouveau Casino. Nos serveurs devaient demander la carte d'identité à chaque fois. Nous ne voulions prendre aucun risque. Mais nous sommes de plus en plus souvent confrontés à ce type de problème. »

Alcool, protection des mineurs, sécurité du public, nuisances sonores, les salles de spectacles et discothèques sont soumises depuis toujours à une réglementation stricte en la matière, celle du code de la santé publique. Cette réglementation vient d'être renforcée, depuis le 1er février, par l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics. Certes, les débits permanents de boissons à consommer sur place, casinos, cercles de jeu, débits de tabac, discothèques, hôtels et restaurants bénéficient d'un délai jusqu'au 1er janvier 2008 pour s'adapter à la nouvelle réglementation antitabac. Mais l'inquiétude se ressent chez quelques professionnels qui, sans remettre en cause le bien-fondé de la loi, s'interrogent sur les conséquences de son application.

LE VA-ET-VIENT

« Si les gens sortent fumer une cigarette, je risque désormais d'être attaqué pour tapage nocturne... », fait remarquer Toni Gomez, propriétaire de L'Etoile, restaurant club huppé des Champs-Elysées. Au Rex Club, comme au Nouveau Casino, clubs plus « underground » de la capitale, la décision est prise : en 2008 pas question d'autoriser le va-et-vient.

« Trop compliqué à gérer, trop risqué surtout en termes de sécurité et de lutte contre le trafic de dr ogue », explique Fabrice Gadeau, gérant du Rex Club. On y dansera sans fumer. Si certaines salles de concerts bénéficient en tant que « débit de boissons à consommer sur place » du délai supplémentaire, la plupart se doivent d'appliquer la loi.

Dans les faits, et malgré les déclarations d'intention, le public des concerts « rock » grille allégrement ses cigarettes en dépit de quelques rappels à l'ordre des services de sécurité. L'esprit « contestataire » s'accorde mal avec la nouvelle loi. En cas d'infraction à ces réglementations, tous ces lieux risquent une fermeture administrative pouvant aller jusqu'à six mois, si elle est prononcée par le préfet ; un an, par le ministre de l'intérieur.

« Une décision dramatique pour l'établissement », s'insurge Patrick Malvaës, du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL). Il dénonce depuis des années l'inflation réglementaire qui encadre le secteur de la nuit. Mais plus encore le caractère « précaire » de toute activité nocturne, qui nuit à sa professionnalisation.

« INÉGALITÉ TERRITORIALE »

En effet, après 2 heures du matin, tous les lieux, y compris les discothèques, fonctionnent grâce à une autorisation d'ouverture tardive, accordée, refusée ou retirée par les préfets de chaque département.

Elle peut être exceptionnelle ou permanente, mais doit être régulièrement renouvelée. Une « inégalité territoriale inadmissible », selon le SNDLL. Une adaptation indispensable aux particularités locales, et qui sait faire preuve de souplesse, si nécessaire, répond le ministère.

Pour aider les propriétaires d'établissement dans cette jungle juridique, l'UMIH, syndicat de l'hôtellerie, café et discothèques, a imaginé, en collaboration avec le ministère de l'intérieur, un « permis d'exploitation » de la licence IV (nouvel article L.3332-1-1 du code de la santé publique).

Il devrait, selon le ministère, « permettre aux exploitants de débits de boissons de mieux appréhender les obligations qui leur incombent ». Il sera délivré après une formation.

Un décret d'application vient d'être transmis au Sénat. Le SNDLL y voit, de son côté, une démarche administrative de plus.

Odile de Plas

lundi 12 mars 2007

Enfumés par la loi sur le tabac

Panier du manager


A Orléans, comme partout ailleurs, la loi du 1er février 2007 relative à l'interdiction du tabac dans les entreprises et les lieux publics s'applique avec une souplesse qui dépend bien souvent de la position hiérarchique. Plus la fonction est élevée, plus on s'offre des libertés avec la loi, sans risque majeur de voir l'un de ses subordonnés porter plainte.
Certains représentants du personnel, comme ici, au siège des Parfums Christian-Dior de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), ont très tôt senti le danger venir. Dès 2005, ils ont exigé et obtenu une modification substantielle du règlement intérieur de l'entreprise. «Il était question d'interdire le tabac dans les seuls bureaux collectifs, se souvient Didier Vela, délégué CGT et représentant du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Nous avons demandé que cette mesure juste soit étendue à tous les espaces. Qu'il n'y ait pas quelques privilégiés qui fument tranquillement dans leur bureau pendant que les autres se retrouvent au pied des bâtiments dans les courants d'air ou sous la pluie.» Résultat : l'entreprise s'est fendue d'un superbe Abribus doté de cendriers, et assure à tous les salariés qui le souhaitent la prise en charge totale des traitements médicamenteux pour arrêter la cigarette.
Cette position salutaire pourrait utilement inspirer les salariés de la région et leurs représentants. Ici, dans les couloirs de l'hôtel de région, règne une atmosphère étrange. D'un côté, les «exécutants de base», qui se retrouvent à «faire le trottoir» deux ou trois fois par jour. De l'autre, les spacieux bureaux des membres du cabinet, où la loi semble être une exception. «On se permet de fumer parce que ça ne gêne personne, explique l'un d'eux. Si quelqu'un fait une remarque, nous obtempérons.» Pour l'heure, aucun fumeur passif ne s'est risqué à contrarier son supérieur hiérarchique. Sans doute par crainte de «passer pour un chieur» , comme l'explique une secrétaire administrative.
Plus au sud, à proximité des bâtiments universitaires, le siège de Radio Campus. «Nous sommes une association, donc un espace de liberté , se défend Arnaud, président de la station. On ne va pas fliquer la centaine de bénévoles qui se croisent ici 24 heures sur 24.» Résultat : dès 19 heures, «le cône» ­ c'est le nom prédestiné du bâtiment ­ baigne dans un nuage de fumée.
Enfin, il y a ceux qui ne plaisantent pas avec la loi, comme dans cette brasserie de centre-ville. Les serveurs, qui côtoient toute la journée des clients clope au bec, doivent pointer avant de sortir en griller une. Consolation : cette mesure touche tout le monde, quel que soit son grade.

mercredi 7 mars 2007

La nouvelle interdiction de fumer dans les lieux publics trouve un soutien au Conseil d'Etat

LEMONDE.FR avec AFP | 05.03.07 |

Les requêtes en annulation du décret d'interdiction de fumer dans les lieux publics doivent être rejetés. C'est ce qu'a recommandé, lundi 5 mars, le commissaire du gouvernement du Conseil d'Etat, Luc Derepas. Sept requêtes en annulation pour
"excès de pouvoir" avaient été déposées, notamment par la Confédération des chambres syndicales départementales des débitants de tabac de France et diverses associations de fumeurs de pipe. Le Conseil d'Etat rendra sa décision définitive dans plusieurs semaines. Le commissaire Luc Derepas, chargé de lire le droit, a estimé que ce décret était justifié par"la nécessité d'adopter une politique plus active" pour lutter contre "le tabagisme actif et le tabagisme passif" qui causent respectivement 60 000 et 5 000 morts par an en France. Les opposants au décret entré en vigueur le 1erfévrier ont évoqué les "atteintes" à la liberté d'entreprendre et aux libertés individuelles. Certains ont fustigé les '"normes impossibles à mettre en œuvre", en faisant allusion aux "espaces fumeurs clos et ventilés" que le décret autorise. Luc Derepas a précisé que le législateur "ne voyait pas la création de lieux fumeurs comme une obligation mais comme une faculté".

"EXEMPLARITÉ ET AUTORITÉ"

Une enseignante de mathématiques figure parmi ceux qui ont demandé l'annulation du décret signé le 15 novembre 2006. Elle a demandé un recours spécifique contre l'interdiction totale de fumer dans les établissements scolaires, qui, de fait, empêche les enseignants de fumer. Luc Derepas a estimé que la baisse de la consommation de tabac chez les jeunes était "un objectif prioritaire". A cet égard, il a appelé les enseignants à faire "figure d'exemplarité et d'autorité".

vendredi 2 mars 2007

Pascal, à la Défense : "Nette atmosphère antifumeurs à tous les étages"

LEMONDE.FR | 01.02.07

Simple, dans mon administration il est partout interdit de fumer. Simple réglementation, difficulté pour moi comme pour tous les tabagiques de mon service. Impeccable accompagnement, consultations médicales pour arrêter sont les seules solutions proposées.

De plus, malgré le pointage obligatoire à chaque entrée/sortie, mon service prévient qu'il est interdit de sortir entre 9 h 15 et 11 h 30 et entre 14 h et 16 h 15. Mais je suis sorti à 11 h 15, provocation ? Uhm, un peu oui, mais surtout besoin de clope ! Au taf depuis 8h30 c'est long pour moi de rester sans fumer.

Je suis passible de sanction disciplinaire pour cet acte notoirement subversif ... Mais, bon, je pense qu'en validant mon entrée/sortie je ne prends pas de temps à mon administration pour m'adonner à mon vice !
Marrant, nous étions plusieurs complices au dehors en cette heure interdite.

Sinon, nette atmosphère antifumeurs à tous les étages, triomphalisme de certains qui exigeaient depuis longtemps la fermeture du seul endroit fumeur (local au 2ème sous-sol, 30 m2 pour 3000 personnes dans cette tour de la Défense...).

Les accros à la cigarette créent des embouteillages dans les ascenseurs

ELSA BEMBARON.

Conséquence inattendue de l'interdiction de fumer dans les bureaux, les ascenseurs sont pris d'assaut.

AVANT l'interdiction de fumer dans les bureaux, la donne était simple : entre huit heures et demie et dix heures, les salariés montaient à leur bureau. Désormais, il faut gérer les plus matinaux qui redescendent griller leur première cigarette « à contre-courant ». Conséquence de ce chassé-croisé, les temps d'attente aux ascenseurs explosent. « Il m'arrive d'attendre trois ou quatre minutes pour redescendre le matin », explique un consultant, fumeur, basé à la Défense. Fumeurs ou non, tous les salariés sont donc également pénalisés par ces nouvelles pratiques. Et, pour les sociétés, ces allers-retours incessants ont un coût.

Dix secondes d'attente supplémentaire par salarié dans un immeuble qui en héberge 2 000 équivalent à 7 000 heures de travail perdues chaque année, selon le fabricant d'ascenseur Koné ! « Ajoutez à cela une densification de la population dans les bureaux, pour des raisons économiques, et il devient urgent de mieux gérer les déplacements dans les immeubles », explique-on chez Otis.
Les fabricants d'ascenseurs ont donc imaginé une réponse adaptée aux immeubles de bureaux équipés de batteries d'ascenseurs. Un boîtier de commandes pour l'ascenseur est positionné dans le hall de l'immeuble ou sur le pallier. Il permet d'appeler l'ascenseur et de lui donner son étage de destination. Et remplace celui habituellement situé dans la cabine. « Ce système permet notamment de re-grouper les personnes en fonction de leur étage de destination et ainsi de limiter le nombre d'arrêts intermédiaires », explique-t-on chez Schindler.

Un « direct » pour le vingtième
Le gain de temps est double : l'attente est réduite et le trajet plus court. Dans une tour, les ascenseurs évoluent en moyenne à sept mètres par seconde et il leur faut quatre ou cinq étages pour ralentir. D'où l'intérêt de prendre un ascenseur « direct » pour fumer sa cigarette dans la rue lorsqu'on occupe un bureau au vingtième étage. Encore peu développé en France, ce système commence à s'imposer dans les immeubles de bureaux, particulièrement dans le quartier d'affaires de la Défense. Petite particularité, il peut être installé dans des immeubles existants, par exemple, à l'occasion d'une mise aux normes des ascenseurs.

dimanche 25 février 2007

Le Fumoir deviendra non fumeur

En janvier prochain, tous les lieux publics, y compris les restaurants et les bars, seront entièrement non fumeurs. Je suis allé demander au directeur du café restaurant Le Fumoir ce que cette loi risque de changer dans l’établissement.

Vendre 23 février 2007. 11H. Le Fumoir. 6 rue Am de Coligny, Paris 1.
Rencontre avec le directeur du Fumoir, M. Dominique Marchasson.


Emmanuel : Pourquoi ce café - restaurant s’appelle t il le fumoir ?

Dominique Marchasson : Les propriétaires du fumoir avaient auparavant créé le China Club, rue Oberkampf, dans le onzième. Dans ce restaurant-club, à l’étage, est aménagé un vrai fumoir. Très heureux de cet aménagement, les propriétaires du China Club avaient envie de créer un lieu de rencontre, dans le même esprit. Il est vrai qu’au Fumoir, la fumée est très présente.


E : Que va-t-il se passer pour Le Fumoir, en janvier prochain ?

DM : On va appliquer la loi. L’espace non fumeur s’étendra donc à la totalité de la salle. Mais le Fumoir gardera son nom de Fumoir.


E : Prévoyez vous d’aménager un espace « fumoir » à l’intérieur du restaurant, ou dans la bibliothèque ?

DM : Je ne pense pas non. On aménagera sans doutes la terrasse devant l’entrée, pour que nos clients puissent y fumer agréablement, et que le trottoir ne soit pas trop Sali. Mais il n’y aura aucun autre aménagement particulier.


E : Pensez vous que cette interdiction ait un effet négatif sur la fréquentation du restaurant ?

DM : Je ne le crois pas. Ces derniers temps, nous avons régulièrement dû agrandir l’espace non fumeur. C’est la tendance aujourd’hui. Alors cette interdiction ne vient qu’accélérer un mouvement déjà engagé par notre clientèle et nos habitués.


E : Quel est votre appréciation sur cette interdiction ?

DM: De toute façon, c’est bon pour ma santé et celle de tous les employés ici. Il faut reconnaître que nous respirons beaucoup de fumée en travaillant. Cette interdiction ne peut nous faire que du bien.

jeudi 22 février 2007

Royal et la Clop

L’interdiction de fumer dans les lieux publics : c’est utile
11 octobre 2006

Le bilan du tabagisme en France est très lourd : 66 000 décès prématurés par an chez les fumeurs, 5000 décès de non-fumeurs liés au tabagisme passif. Il n’était que temps d’interdire de fumer dans les lieux publics ! Le Parti Socialiste avait d’ailleurs déposé une proposition de loi en ce sens qui n’avait pas été examinée. Bien entendu il faudra prendre effectivement toutes les mesures d’accompagnement nécessaires, en particulier pour les cafés, restaurants et débits de tabac.

Il faut aussi qu’une société ne vive pas que d’interdits.

C’est de culture que les jeunes ont soif. On en reparlera.

Ségolène Royal

mercredi 21 février 2007

Sarkozy et la Clop

Nicolas Sarkozy,
Le 27 juin 2006
Convention pour la France d'après
Santé: Prenons soin de l'avenir


vendredi 16 février 2007

3 Questions à Xavier Bertrand

Ministre de la santé.
Matin Plus - 16.02.07

Matin Plus : Comment jugez-vous les résultats de ce sondage sur l’opinion des Français à l’égard du décret sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics?

Xavier Bertrand : Certains chiffres sont impressionnants. Ils montrent bien que ce changement est une vraie victoire pour la santé de tous les Français. Quand je les vois dans la rue en train de fumer à la porte de leur entreprise, je sais bien que ça ne doit pas être toujours facile. Pourtant, le sondage montre que 74 % des fumeurs sont favorables à cette interdiction. Ils ont pris conscience de l’enjeu pour les non-fumeurs.

MP: Pourquoi avoir accordé un délai supplémentaire d’un an aux restaurants, discothèques et bars-tabac?

XB: C’est une obligation juridique pour tous les lieux de convivialité. Nous devions leur laisser un délai pour leur permettre de se préparer. Je tiens à faire remarquer que ce délai est l’un des plus faibles en Europe. D’autre part, je reste persuadé que beaucoup d’établissements ne vont pas attendre 2008. Des grandes chaînes de restaurants ont déjà commencé à appliquer cette interdiction. Ils voient d’ailleurs apparaître une nouvelle clientèle, plus familiale.

MP: Après l’interdiction de fumer dans les lieux publics et son application totale en 2008, quels seront les nouveaux chantiers de la lutte contre le tabagisme?

XB: Il faut continuer la sensibilisation auprès des plus jeunes. Je pense notamment aux cigarettes aromatisées qui ont fait leur apparition sur le marché ces dernières années et qui sont de véritables faux-amis. Enfin, il faut poursuivre l’aide au sevrage. Si de nouveaux médicaments s’avèrent efficaces, il faut les rembourser sans tarder et sans compter.

Propos recueillis par Rémi Fougères


mercredi 14 février 2007

Le Monde 8 janvier 1991 - Publicité pour les fumeurs

Article paru dans l'édition du 08.01.91

Cet article paraissait à l'avant veille de la promulgation de la loi Evin. Une idée des débats du moment.

insi le Monde ose publier la série de dessins de Faizant en faveur du tabac. Quelle déception ! J'avais parié avec moi-même que vous refuseriez. J'ai perdu.

Déception donc _ et très forte _ de voir Faizant dévoyer son grand talent pour une cause indéfendable, avec une malhonnêteté subtile : sur sept fumeurs représentés, quatre sont des fumeurs de pipe _ ce qui est loin d'être la proportion réelle. Mais le fumeur de pipe a une image plutôt sympathique et bonhomme par rapport au fumeur de cigarettes à l'éternel clope au coin des lèvres.

Je ne vois pas d'inconvénient majeur, au nom de la liberté, à ce que fumeurs et buveurs se suicident à petit feu à condition que : _ les buveurs n'assassinent pas les innocents sur les routes (entre autres méfaits) ; _ que fumeurs et buveurs prennent financièrement en charge le traitement de leurs cancers du fumeur et de leurs cirrhoses. Les non-fumeurs non-buveurs en ont assez de cotiser pour eux au gouffre sans fond de la Sécurité sociale !

La Rochellea

SABATIER GEORGES

samedi 10 février 2007

La dictature des non-fumeurs

France 24 - jeudi, 1 février 2007

La France interdit le tabac dans les lieux publics. S'agit-il d'un dictature des non-fumeurs ou de mesures efficaces de santé publique? Sandrine Cabut, journaliste à Libé et Yves Belaubre de Cigare & Sensations en débattent.

A voir ici.